Avec la mise en œuvre de html5 sur le web, on allait voir ce qu’on allait voir et le format "flash vidéo" (flv) allait vivre ses dernières heures, permettant ainsi de se passer du plugin flash bien connu pour ses trous de sécurité et qu’Adobe a annoncé ne plus développer dans le futur pour les systèmes GNU/Linux.
Caramba, encore raté.
En effet, si les navigateurs modernes permettent désormais d’interpréter les balises <video>
et proposent leur player interne pour exécuter les vidéos ainsi déclarées, il reste que Mozilla pour Firefox et Google pour Chromium continuent à juste titre de refuser de payer l’obole du consortium MPEG LA pour disposer de l’usage des brevets qui entravent le format mp4.
De leur côté, Microsoft et Apple invoquent notamment que les formats libres sont un risque du fait de l’absence de brevet connu les concernant... Si un tel brevet devait être un jour déposé ou rendu public après un déploiement massif dans leurs navigateurs, cela pourrait leur coûter une fortune. Du coup, ils préfèrent dépenser leur fortune à déposer des brevets sur mp4 et les confier à MPEG LA... Cela sent un peu la mauvaise foi ou au moins l’effet pervers non ?
Toujours est-il que du coup, on se retrouve avec des navigateurs capables de lire des vidéos mais qui ne les lisent pas toutes. Super. On en reste au même point. Le format flv restait le seul format "garantissant" une large audience, le player flash étant jusqu’à récemment de facto embarqué dans plus de 95% des navigateurs.... Sauf que le choix de Apple de se limiter au support de mp4/h.264 sur son iOs a fait que même le "vieux" flv n’est plus un passe partout quasi universel. D’un côté on ne va pas s’en plaindre mais d’un autre, on se retrouve à nouveau avec le problème de savoir quel format vidéo utiliser sur le web.
La lecture de https://fr.wikipedia.org/wiki/Open_... permet de déduire...
Les navigateurs "libres" exécuteront vos vidéos aux formats theora (ogv/ogg) et webm (vp8/ogg). Mais Safari et Internet Explorer nécessiteront l’installation des codecs dédiés. Pour ces deux navigateurs, il vous faudra proposer du mp4 (h264/...), sachant qu’au pire les utilisateurs d’internet explorer 8 et antérieurs devront recourir au player flash pour pouvoir les afficher.
On se retrouve donc avec la nécessité d’encoder les vidéos en 2 formats (disons webm et mp4) pour garantir une audience la plus large. Super. Les brevets, c’est chouette...
Une approche plus militante pourrait être d’utiliser la possibilité du contenu de remplacement pour expliquer le problème aux gens et les inciter à installer les codecs libres. Ce serait un bon sujet pour un prochain article (auquel ces contenus de remplacement pourraient utilement faire référence...).